Des soirées solitaires
Ce soir est le prélude d'un week-end prolongé jusqu'à mardi. Donc la promesse de soirées solitaires. La découverte de ces moments particuliers après 17 ans de vie commune a été pour moi source de joie comme de déconvenues. Non pas que je m'ennuie, j'ai de quoi m'occuper, entre la lecture, les films ou encore les projets culinaires démesurés (La confection de petits pains à burger maison, ça occupe). La joie de prendre du temps pour faire ce que je veux et quand je le veux. J'entends encore un ami me dire combien il trouve génial de pourvoir traîner chez lui dans une tenue complètement improbable, de dîner avec uniquement ce qui lui fait envie et de regarder ce n'importe quoi au moment où ça lui plaît. Alors, effectivement, se vautrer dans son canapé, en pyjama, pour regarder un film de 3 heures qui n'intéresse personne sauf moi, avec pauses glace, c'est détendant. Il est même autorisé de le voir en plusieurs parties, sur plusieurs jours. Sans frustrer personne.
Seulement voilà, j'ai besoin, moi, de partager ce que je ressens. De rire, de râler, de m'extasier.
Pas tout le temps non plus, mais un peu quand même. Quand je viens de regarder une scène horrible, m'exclamer du fond de mon appartement seule "ahhhh, c'est répugnant", ça me déprime. Tout comme j'aime bien me plaindre un peu après avoir lu le journal. Et je ne vois pas comment faire. A moins de me précipiter sur le téléphone et d'emmerder tout le monde. Pas non plus envie de raconter ma vie sur FB, ni sur Twitter.
Je me dis qu'au moins, ça me fera plein de sujets de discussions à venir autour d'un verre ou d'un dîner. En espérant que mes interlocuteurs auront envie d'entendre parler des mes trucs.